ARTIMUS PYLE And THE ARTIMUS PYLE BAND
Anthems Honoring the Music of Lynyrd Skynyrd (2024)
Titres - Invités :
01. I Know A Little - Micheal Ray
02. Sweet Home Alabama - Ronnie Dunn
03. Simple Man - Sammy Hagar
04. Needle And The Spoon - Lindsey Ell
05. The Ballad Of Curtis Loew - Chris Janson
06. Workin' For MCA - Lee Brice
07. That Smell - Jerrod Niemann
08. Gimme Three Steps - Marty Raybon
09. Call Me The Breeze - Billy Ray Cyrus
10. Saturday Night Special - Warren Haynes
11. The Hunt - Artimus Pyle Band
12. What's Your Name - LOCASH
13. Freebird - Dolly Parton, slide guitare: Gary Rossington
Personnel :
Basse – Dave Fowler
Batterie – Artimus Pyle
Guitares électriques – Lindsay Ell, Scott Raines
Slide guitare – Jerry Lyda
Claviers – Brad Durden, Dane Bryant
Percussions – Artimus Pyle, Chris Pyle
Chœurs – Christine Winslow, Kent Wells, Kim Keys, Mica Roberts
Voilà un disque surprenant et absolument extraordinaire qui à la fois rendra heureux et désespérera les amateurs de Skynyrd. Le bonheur, d’une rare intensité, viendra de retrouver les plus connues des superbes compositions du groupe vraiment très bien interprétées, avec des invités de valeur et respectueux de l’esprit de cette musique. Le désespoir, c’est de constater aujourd’hui que toute cette créativité appartient hélas au passé, et que nous ne pourrons plus attendre une prochaine sortie d’un album du groupe rempli de futurs titres emblématiques. Artimus Pyle aime vraiment très profondément cette musique à la création de laquelle il a participé, pour les titres les plus récents, sur ce CD au moins, et qu’il a interprétée pendant de longues années, ça se ressent dans le résultat. Il a sincèrement voulu honorer ce style, et par là les musiciens hors normes qui l’ont créé et on ne peut pas dire qu’il a raté son coup, bien aidé par la très belle production de Dave Fowler et Kent Wells ! Un sacré beau boulot, respectant à la fois la clarté et le « jus » qui doivent habiter le son qui a fait la célébrité de Skynyrd. Un plaisir de gourmet : on retrouve enfin l’univers sonore qui nous avait rendus accros au rock sudiste il y a... quelques décennies. On prend une grande claque avec l’intense retour d’émotions disparues ou émoussées. Ici pas de caisse claire envahissante, pas de son métallique, pas d’effets superflus, ça vit ! Les grandes lignes sont respectées mais les musiciens peuvent laisser transparaître leur interprétation à condition de rester dans l’esprit. On n’est pas dans un « note à note » figé ou scolaire mais dans une vraie musicalité qui laisse toute sa place au mélange d’énergie et de réelle subtilité qui fait le sel de cette musique. Ce disque regorge de feeling et de compétence musicale, tout simplement. Un vrai bonheur ! J’en avais démarré l’écoute sans idée préconçue, sans en attendre plus qu’une interprétation sympathique de titres mille fois entendus, en espérant juste qu’il soit à la hauteur de la légende, et j’ai totalement été bluffé. En plus, il recèle peut-être le dernier enregistrement de Gary Rossington, qui a donné son aval au projet en fournissant la partie de slide d’un incroyable « Freebird » littéralement hanté et sublimé par Dolly Parton. Dans mon entretien-fleuve avec lui, Artimus a laissé entendre qu’un tome 2, avec des titres remarquables mais moins connus (issus par exemple de « First and Last ») n’était pas impossible. S’il doit être de la même veine, il ne faut surtout pas nous faire languir. "Ce projet a duré un an, mais quand les fans l'entendront, ils comprendront pourquoi cela a pris si longtemps", a déclaré Len Snow, président de Get Joe Records. J’ai compris ! Ce disque est addictif pour tout amateur de Lynyrd qui a un peu d’oreille. Hommage plus que réussi, merci Artimus !
Y. Philippot-Degand